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Venir au monde de Margaret Mazzantini : 

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Livre paru aux éditions Robert Laffont en mars 2010 et traduit de l’italien par Nathalie Bauer

Gemma vit à Rome avec Pietro, son fils, et Guiliano, son compagnon, qui n‘est pas le père de Pietro.

En 2008, un appel téléphonique de Gojko, son ami serbe, l’incite à retourner à Sarajevo après lui avoir annoncé une exposition de photos de Diego.

Elle s’envole avec Pietro pour lui faire découvrir cette ville où il est né 16 ans plutôt, en pleine guerre, et où Diego, son père, est mort.

Ce voyage la ramène des années en arrière ; elle était venue à Sarajevo pour terminer sa thèse sur Andréic, un poète.

Gojko l’avait guidée dans ses recherches et il lui avait fait connaître chaque recoin de sa ville, les lieux sublimes de son pays, ses spécialités culinaires et ses alcools dont il abusait plus que de raison !

Il était devenu son ami et c’est par son intermédiaire qu’elle avait rencontré Diego, un photographe qui travaillait en « free lance » à travers le monde, un baroudeur plutôt fauché et bien différent d’elle !

Gemma et Diego avaient alors vécu une histoire d’amour très mouvementée : Gemma était fiancée à Fabio, Gojko l’aimait en secret, et la peur, la mort, la guerre avec ses horreurs étaient omniprésentes ; et ils avaient surtout mené un combat désespéré pour avoir un enfant.

Leur chemin vers la paternité et la maternité avait été semé d’embûches : ce fut véritablement le parcours du combattant. Ils avaient réussi, mais à quel prix !

Et finalement qui est Pietro ? Et ce voyage à Sarajevo lui sera-t-il salutaire ?

Cette grande fresque d’amour et de douleur personnelle tout à fait contemporaine, entraîne le lecteur dans un tourbillon d’émotion, de sentiments et de questionnement très actuels dans notre société. C’est pour cela que ce livre est intéressant et, de plus, il est bien écrit !

 

Auteur : Née à Dublin, fille d'une peintre irlandaise et d'un écrivain italien, Margaret Mazzantini a été révélée avec Ecoute-moi (2002), immense succès critique et public, traduit dans trente-deux pays et lauréat du prix Strega, le Goncourt italien. « Venir au monde », salué par le prix Campiello, est son quatrième roman.


 

 


 

 

Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal :

 

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Livre paru en août 2010 aux éditions Verticales qui a reçu le prix Médicis 2010

Maylis de Kerangal est l'auteur de trois romans aux Editions Verticales, notamment Corniche Kennedy (2008), et d'un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes ("Minimales", 2006).

Ce livre part d’une ambition simple et folle : raconter la construction d’un pont suspendu dans une ville imaginaire de Californie à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et de femmes employés du gigantesque chantier.

Dans ce roman, se mêlent des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des brassages de classes sociales. L’auteure nous fait faire une visite de chantier hors du commun  au cours de laquelle elle fait sortir des êtres de l’anonymat et les rend vivants, touchants et héroïques.  C’est un très beau livre, bien écrit avec un style percutant et original.

 

Interview de l’auteur :

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La ballade de Lila K de Blandine Le Callet :

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Livre paru en septembre 2010 chez Stock, recommandé par « choix des libraires.com »

 

Après une pièce montée, livre porté à l’écran, B. Le Callet a écrit La ballade de Lila K, un livre de science-fiction, un livre situé dans le futur.

La narratrice est née en 2089. Lila est bébé lorsque sa mère est arrêtée par de mystérieux hommes en noir et sa vie bascule. Elle doit grandir dans un Centre –une maison qui ressemble beaucoup à une prison ! Le seul but de cette petite fille sera le retour de sa maman.

B. Le Callet nous fait vivre ses peurs, les interrogations de la fillette.

Cet univers ressemble fort à 1984 de George Orwell.

Un monde que nous redoutons.

Un monde qui nous fait peur.

Un monde futuriste qui fait froid dans le dos.

Un livre au suspense difficile.

Un livre dérangeant mais émouvant.

Un livre triste mais beau.

Un livre qui pose beaucoup de questions.

Un monde sans liberté.

Un livre d’amour filial.

Un livre d’apprentissage.

Un livre d’initiation.

Un livre sombre.

Un livre ou l’amour des livres aide à sortir du désespoir.

Une quête de la mémoire perdue.

 

Interview de l’auteur :

link

 

 

 


 

 

Les heures souterraines de Delphine de Vigan :

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Dans les entrailles de la ville, dans un monde sans humanité, 2 vies parallèles : celle d’un personnage seul, Mathilde et celle d’un personnage qui vit mal, Thibault, qui est malheureux.

Mathilde est Thibault ne se connaissent pas, ils pourraient se rencontrer, se croiser, mais cela ne sera pas.

C’est un monde privé d’amour, privé de douceur, un monde inhumain, celui du travail pour Mathilde, celui de la médecine d’urgence pour Thibault, celui de la ville anonyme.

 

Mathilde est veuve, Philippe est mort à 30 ans, dans un accident, elle a 3 enfants. Son directeur la harcèle : une vie de malheurs.

 

Thibault, lui, n’a pas su aimer Lila, il est malheureux, il est médecin urgentiste et a une vie très difficile.

 

Le style est très bien écrit, livre intéressant, attachant qui traite des problèmes de solitude, du travail inhumain et de l’amour malheureux, comme dans No et moi, un autre de ses romans qui a été porté à l’écran.

 

 


 

 

Le corps se souvient d’Arthur Janov :

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Ed du Rocher et traduit de l’anglais

 

Il est le fondateur du Primal Center en Californie (clinique psy)

Auteur de nombreux ouvrages dont « Le cri primal », en 1978 qui a fait connaître sa méthode au monde entier.

 

       Comprendre et guérir sa maladie en « revivant » sa souffrance, ce qui permet au patient de « re-sentir » les affects du passé

          Livre illustré par des exemples vécus

Livre sur la névrose -> traumatismes refoulés de la prime enfance physique ou moral

Médecins et thérapeutes traitent les symptômes et pas la personne représentant ces symptômes

La maladie physique et psychologique ne pouvant être dissociées. Lien de cause à effet

La thérapie primale soigne le syndrome du souvenir

Analyse scientifique du cerveau, quantifiable en ondes, fréquences

 

« Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leur maladie. » Molière

 

 


 

 

Une poignée de gens d’Anne WIAZEMSKY :

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Livre emprunté à la médiathèque départementale

 

Marie Belgorodsky, française de 40 ans, reçoit une lettre de Moscou d’un certain Vassilli. Elle ne connaît pas cet homme qui a été l’ami de sa grand tante et qui veut lui remettre une copie d’un journal écrit par le prince Wladimir Belgorodsky, son grand oncle, tragiquement assassiné en 1917. Marie ne comprend rien car elle ne sait pratiquement rien de sa famille de Russie, si ce n’est que tous ses membres ont  émigré aux quatre coins du monde en 1919.

Pourtant elle se rend au rendez vous que lui fixe Vassili. Celui-ci est historien et il s’intéresse particulièrement aux débuts de la guerre civile en Russie. Et il va entraîner Marie dans la découverte de sa famille, des nobles qui ont toujours vécu dans un immense domaine de la Russie du Nord.

Marie nous fait faire un voyage dans le temps et dans l’espace, nous racontant l’histoire  de sa famille au début du 20è siècle. Elle retrace la vie d’une famille très aisée régnant sans partage sur un domaine immense, véritable fief avec école et hôpital. On découvre chacun des personnages de cette grande famille composée de la mère, de 3 fils et une fille, de leurs conjoints, de 9 petits enfants.

 

Ce roman est aussi l’histoire d’un pays, la Russie qui entre dans le cahot de la révolution bolchevique, avec la contestation et la révolte des paysans, les grèves, les assassinats, la guerre civile qui se propage en pleine 1ère guerre mondiale.

 

Ce livre est suivi d’un second volet « Aux quatre coins de monde ». La famille est chassée de son domaine, se réfugie pour quelques temps à Yalta et est  contrainte pour finir de s’expatrier.

 

Anne Wiazemsky est la petite fille de François Mauriac. Son père, fils d’un prince émigré russe s’est illustré dans l’armée française pendant la 2ème guerre mondiale. C’est ce qu’elle raconte dans son livre « Mon enfant de Berlin ». Donc on peut supposer que l’histoire de la famille Belgorodsky est un peu l’histoire de sa propre famille. Elle est aussi l’auteure de « Jeune fille » et « Je m’appelle Elisabeth ».


 


 

 

Nos étoiles ont filé… d’Anne-Marie REVEL : 

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Anne-Marie Revel est journaliste à France 2 ; elle intervient dans l’émission matinale de William Leymergie. Avec son mari Luc, ils sont parents de deux petites filles : Pénélope née le 7 août 2006 et Paloma née le 30 mai 2007.

 

En cette période de vacances 2008, ils confient leurs fillettes à leurs grands-parents dans les Cévennes et partent se ressourcer en amoureux quelques jours en Grèce.

A leur retour à Paris, alors qu’Anne-Marie s’apprête à partir retrouver Pénélope et Paloma, son regard s’arrête sur l’écran de son téléphone portable. Plusieurs appels, plusieurs messages de si bon matin ? Le cœur serré, elle compose le « 888 » : « Ici l’hôpital de Montélimar. Appelez-nous de toute urgence, s’il vous plaît ». La suite, vous en avez sans doute entendu parler : les médias s’en sont emparés : les deux fillettes sont décédées dans l’incendie de leur chambre et les parents d’Anne-Marie sont hospitalisés dans un état sérieux.

C’est l’HORREUR, l’INCONCEVABLE, l’IMPENSABLE.

Quel est leur statut maintenant ? « Quand on perd un parent, on est orphelin ; quand on perd son conjoint, on est veuf ou veuve, mais quand on perd ses enfants, on ne dit rien : Il n’y a pas de mot pour désigner cet état ».

Alors pour survivre à ce terrible drame, à partir de ce jour, et chaque jour, Anne-Marie va écrire à ses « étoiles » ; elle leur raconte l’enterrement, leurs désarrois, leurs chagrins, leurs douleurs, leurs regrets, leurs culpabilités (la sienne surtout), le comportement des uns et des autres, leur hantise d’oublier leur visage, le son de leur voix; elle se souvient et leur parle, les fait parler, imagine leurs réactions aux évènements, leurs envies, leurs rires, bref elle les associe à leur nouvelle vie sans elles jusqu’à… la naissance de Lancelot.

 

Ces témoignages journaliers si poignants sont écrits avec franchise, douceur, humour, vivacité et sans rancœur ; ils sont même rassurants pour qui a vécu un tel drame car il retrouve ses réactions, ses questions sans réponses, et se sent soulagé d’avoir le même ressenti.

Nous espérons que la présence de Lancelot, « petit bonhomme au zizi incontrôlable et à l’énorme paire de couilles » adoucira l’immense chagrin d’Anne-Marie et Luc et que leurs étoiles filantes » continueront à les guider sur le chemin de la vie si sinueux.

 

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